Paris : limitation du nombre de scooter libre service
Il a longtemps été le seul sur le marché de la Capitale, l'opérateur de scooter libre service électriques service Cityscoot a récemment été rejoint par d'autres concurrents tels que Lime, Cooltra, Yego... Une offre en plein essor, que la municipalité parisienne veut désormais réguler : un appel d'offres sera lancé «à l'automne», a fait savoir l’adjoint à la mairie de Paris, David Belliard.
«Le système de free-floating tel qu'il est proposé aujourd'hui n'est pas du tout adapté à la ville Paris», explique l'adjoint à la mairie de Paris chargé des transports et des mobilités, qui déplore en effet que les scooter libre service peuvent être aujourd'hui empruntés et rendus n'importe où dans la capitale.
Pour l'élu, ce système engendre «trop de désagréments» et «de comportements dangereux». «Nous avons absolument besoin de mieux réguler ce type d'activité en refusant le free-floating», ajoute-t-il, annonçant qu'un appel d'offres «pour réguler le nombre d'opérateurs ainsi que le nombre de scooters disponibles» serait lancé «à l'automne».
L'objectif ? Éviter que le nombre de scooter libre service électrique en libre service soient garés n'importe comment et n'importe où, notamment sur les trottoirs, en imposant des zones où garer son scooter électrique en location, limiter leur nombre et contraindre les loueurs à respecter un certain nombre de règles et d'engagements. Et ce, à l'instar de ce qui avait été décidé pour les trottinettes électriques précédemment.
Pour rappel, la mairie parisienne avait lancé un appel aux candidatures fin 2019 pour réduire à trois le nombre d'opérateurs de trottinettes électriques disponibles dans Paris. Résultat : à l'été 2020, seuls les opérateurs, Lime, Dott et Tier avaient obtenu l'autorisation de déployer leurs véhicules électriques dans les rues de la capitale, avec un nombre maximum de 5.000 trottinettes chacun.
«A chaque fois qu'on a fait du free-floating, on s'est retrouvé avec des milliers de deux-roues garés n'importe où. On voit bien ce qu'il s'est passé avec les trottinettes, qui étaient jusqu'à 100.000 à Paris», se souvient David Belliard. Et d'assurer : «à un moment donné, il faut bien qu'il y ait une régulation».
Et pour l'instant, l'élu EELV n'a pas souhaité communiquer sur les modalités que pourrait prendre cette nouvelle réglementation pour les scooters électriques en libre service, mais nul doute qu'elle sera calquée plus ou moins sur celle déjà existante pour les trottinettes. De leur côté, les opérateurs ont déjà fait part de leur souhait de candidater à cet appel d'offres. Yego, qui s'est lancé il y a seulement quelques jours à Paris après avoir remporté la ville de Bordeaux, a déjà prévu de déployer «environ 850 scooter libre service d'ici fin juillet» et encore «davantage à l’automne».